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Twitter

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Pour nous suivre sur Twitter

 

 

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25 août 2012
Par Brigitte Léonard
Après deux mois de vacances et de mures réflexions, j’ai décidé de poursuivre l’aventure Twitter avec ma classe. Lorsque nous sommes dans le feu de l’action, pendant l’année scolaire, il est parfois difficile d’avoir une vue d’ensemble des expériences vécues en classe et surtout, de mettre en perspective l’utilité d’un outil technologique par rapport à un autre.À mes yeux, la validité d’une application se mesure souvent par le fait que les utilisateurs “oublient”, en quelque sorte, qu’ils sont en train d’en faire l’usage. Avec Twitter, j’ai remarqué que mes élèves me disaient souvent “Allons prendre des nouvelles des classes sur Twitter” ou bien “Prenons une photo pour montrer notre projet à nos abonnés”. Ainsi, ils ne me demandaient pas d’aller écrire à l’ordinateur; ce qu’ils voulaient c’est de l’utiliser dans un but précis et motivant.Twitter a donc remporté la palme haut la main, par rapport à d’autres outils, car la présence de ma classe sur ce réseau social a permis à mes élèves d’écrire et de lire mieux, plus souvent et dans le plaisir, chose qui n’est pas toujours facile à atteindre en classe.Les débuts

Pour bien démarrer un projet-classe sur Twitter, il importe, je crois, de se questionner afin de bien cerner nos but pédagogiques. Depuis un an, j’ai observé plusieurs utilisations différentes. Certains tweetent quotidiennement en annonçant la météo, les anniversaires ou les salutations. Il y a parfois des productions écrites individuelles autour d’un thème (jeux de langue, poésie, opinions), et aussi des annonces, des photos d’élèves ou de projets, des devinettes lancées aux abonnées. Également on y retrouve des échanges avec des auteurs ou des personnalités publiques. Il nous est arrivé de demander l’avis de nos abonnés sur un sujet, ou de l’aide pour trouver des liens intéressants. Certaines classes invitent les abonnés à visiter leur blogue, ou à visionner des vidéos, écouter des chansons. Et j’en passe…

L’important, c’est d’être à l’aise et de ne pas avoir peur de se lancer. Après avoir bien réglé les préparatifs de notre projet, tout est possible en autant que l’enseignant(e), les élèves et les parents vivent cette nouveauté de façon sécuritaire et efficace. Il n’y a pas de recette pour utiliser Twitter, et c’est au fil des jours et des expériences que l’enseignant(e) saura ajuster sa pratique adéquatement. Bien sûr, c’est l’occasion idéale d’aborder le thème de l’identité numérique et de pratiquer, au jour le jour, une façon responsable et sécuritaire de communiquer. Une charte d’utilisation établie avec les élèves permet d’avoir des discussions primordiales quant à l’utilisation des médias sociaux.

Les abonnés

Cette année, j’ai décidé de protéger le compte de la classe. Ainsi, je me garde le droit d’accepter ou de refuser les utilisateurs qui désirent s’abonner au compte classe. Il est évident que les enseignants présents sur Twitter prennent soin de vérifier leurs abonnés fréquemment pour éliminer les indésirables (entreprises, spam, utilisateurs sans description, etc.). Pour ma part, je n’accepte que des abonnés du milieu de l’éducation, des élèves, des amis personnels qui enrichiront notre fil, et bien sûr les parents. La raison de ce choix est que dans le tourbillon de la vie d’école, je n’ai pas toujours le temps de vérifier les nouveaux abonnés qui abondent certains jours. Avec cette décision, j’accepte que le nombre de nouveaux abonnés soit réduit, que les messages des élèves ne puissent être retweetés que par nos abonnés, et qu’il ne soit pas possible pour un utilisateur de nous répondre, à moins qu’il nous suive.

Évidemment, chacun est maître de son compte et libre de le laisser ouvert ou non, selon les buts pédagogiques fixés au départ. Je tiens aussi à mentionner que pendant ma première année d’utilisation sans restriction pour les abonnés, aucun incident fâcheux ne s’est produit; les abonnés étant tous très sympathiques lors des échanges avec les élèves.

Pendant l’année scolaire 2011-2012, 6/19 (31%) parents de la classe ont ouvert un compte pour nous suivre car au départ, aucun n’utilisait Twitter. Le bonheur que leur enfant et les autres élèves avaient à communiquer avec eux était bien sûr énorme. Ces parents ont su interpeller les élèves et les encourager, toujours dans un esprit positif et motivant.

Cette année je compte mieux informer les parents afin d’augmenter leur présence sur twitter. Plusieurs documents sont disponibles sur le web, dont ce dossier de Carrefour-Éducation qui démystifie bien Twitter.

Des modèles

Lorsque j’ai débuté cette expérience, les écrits de Jean-Roch Masson, instituteur en France, m’ont grandement aidée. La 1re année du primaire étant particulière, ses expériences en classe de CP m’ont permis de répondre à mes interrogations. Pour les enseignants de classes de niveau supérieur, l’expérience d’ Amandine Terrier pourra certainement aider. Elle fut d’ailleurs la première à utiliser Twitter en classe primaire francophone, de l’autre côté de l’Atlantique.

Par ici, les essais se multiplient. La iclasse de Pierre Poulin, ainsi que celle de Corinne Gilbert furent certainement dans les premiers à innover avec Twitter en classe. ( Il existe probablement d’autres enseignants québécois qui ont utilisé Twitter dès les débuts et je souhaiterais bien les connaitre!).

La classe de Pierre Gagnon, enseignant de 5e année de Montréal, fut la première classe du Québec avec laquelle nous avons échangé. D’ailleurs, il nous fait part ici de ses expériences avec sa classe. Julie Beaupré, du Récit local de la commission scolaire des affluents, a prononcé une conférence à l’AQUOPS 2012, portant sur les médias sociaux. Elle fut l’une des premières au Québec à s’intéresser au phénomène, et ses écrits permettront de mieux connaitre les possibilités d’exploitation en classe autant au primaire qu’au secondaire où des utilisations fort intéressantes sont répertoriées.

Conclusion

Twittclasses , tenu par Bertrand Formet, est un site précieux qui recense les classes francophones. Puisque de plus en plus d’enseignants du Québec et du Canada francophone s’intéressent à Twitter, et qu’il est parfois difficile de trouver des classes de même niveau et dans le même fuseau horaire avec qui communiquer, il existe un répertoire qui permettra, je l’espère, de mieux diffuser les comptes à suivre. J’invite les enseignants du primaire et du secondaire à s’y inscrire.

À ce jour, il existe encore des commissions scolaires qui bloquent l’utilisation des réseaux sociaux pour de multiples raisons. Personnellement, je crois qu’en cette époque d’ouverture, de partage et de collaboration, il y aurait lieu de questionner ces choix. Je crois qu’en établissant des règles précises et en prenant soin de bien informer les directions, les enseignants, les élèves et les familles, l’utilisation des réseaux sociaux en classe peut être vécue de façon positive et intéressante. La technologie d’aujourd’hui va bien au-delà des machines. Celles-ci sont devenues des accessoires à quelque chose de bien plus grand: le contact de nos élèves avec le monde entier et ce, au bout de leurs doigts.

Finalement, un aspect non-négligable de Twitter en classe est la motivation qu’elle m’apporte en tant qu’enseignante. C’est un réel plaisir que de lire les messages de gens qui s’intéressent aux écrits des élèves et de voir les étoiles dans leurs yeux exprimant leur fierté d’avoir été lus et appréciés.

Au plaisir de vous croiser sur Twitter!

Compte personnel @BrigitteProf

Compte classe @Classe_Briprof

Brigitte Léonard

 

Peut-on apprendre à lire et à écrire avec Twitter ? Comment inscrire Twitter dans un dispositif pédagogique ? Quelle est la valeur ajoutée de ce réseau social pour une utilisation dans le cadre scolaire ? À ces questions, Nathalie Couzon (enseignante et collaboratrice au Plan d’action pour l’amélioration du français au Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Gouvernement du Québec) répond en relatant des expériences d’échanges via des classes « Twitter » au Québec et en France au sein de la présentation Prezi : Et si 140 caractères, c’était assez… délivrée dans le cadre d’un atelier qui s’est déroulé le 4 mai 2012 à Montréal dans le cadre du Colloque international sur les TIC en éducation.Bénéfices de la pratique de Twitter en classe
L’enseignante propose via cette présentation de prendre connaissance de 2 projets de « twittclasses » (en France et au Québec, des élèves qui utilisent Twitter encadrés par des professeurs). En parallèle, il est question de réfléchir sur la pertinence de l’outil et sur les conditions à mettre en place pour l’intégration d’un outil comme Twitter dans un contexte pédagogique. Quelle est la place de l’enseignant dans ce dispositif ? La parole est donnée aux élèves et à un professeur qui décrivent les bénéfices des pratiques Twitter en classe mais aussi les difficultés : ce qu’on apprend sur soi, pour soi, avec les autres et des autres. Enfin, il est mis en avant des avantages de l’outil de microblogging pour favoriser les interactions écrites et orales, notamment la discussion, la confrontation et la création collective (twittérature).SOURCE: NetPublic

Utilisations pédagogiquesFréquenter les réseaux sociaux permettrait aux élèves de développer des compétences utiles au 21e siècle. Cela améliorerait aussi leur participation et leurs résultats scolaires. Tout bon enseignant est en droit de se demander comment utiliser concrètement Twitter en classe. Plusieurs enseignants lui ont trouvé des vertus pédagogiques et l’utilisent de manière pertinente.En France

« Où est ton devoir? »
« Je vous l’ai tweeté. Vous ne l’avez pas reçu? »
© Licence CC Geek and Poke

C’est le cas de Laurence Juin, enseignante française, mais aussi tweeteuse très active. Depuis 2 ans, elle se sert de ce média social avec ses élèves de 16 à 19 ans.

Par exemple, lors d’un visionnement d’une vidéo, ses élèves sont invités à tweeter les informations importantes pour en arriver à une synthèse commune. La limite des 140 caractères leur permet de prendre des notes collectivement, de condenser les idées importantes et de compléter les idées émises par les autres. Elle utilise aussi Twitter pour inviter les élèves à garder des traces lors des recherches documentaires.

Pour garder le contact avec eux et pour les soutenir au niveau scolaire, elle annonce ce qui sera fait au prochain cours, donne des consignes, annonce la remise des notes ou réclame la remise des travaux.Twitter permet de relancer les élèves avec des questions plus approfondies ou de discuter vie culturelle avec eux. Twitter permet de développer une identité de classe. « On évite les élèves consommateurs: ils deviennent actifs », dit-elle dans cette entrevue.

Comme plusieurs autres, Laurence Juin ne mélange pas sa vie professionnelle et sa vie privée. Pour ce faire, elle utilise deux identifiants différents sur Twitter. L’un sert pour les interactions avec les élèves et les parents (@derniereannee2), l’autre pour sa vie personnelle (@frompennylane). Dans son blogue, vous pourrez consulter sa charte d’utilisation de Twitter en classe, son bilan d’une année d’expérimentation, de même que l’anecdote de cet étudiant qui n’a plus d’excuses pour ne pas remettre son travail.

Deux entrevues avec Laurence Juin

Laurence Juin, enseignante adepte de Twitter
Dans cette entrevue audio, madame Juin explique comment Twitter permet une prise de notes collective et devient une aide à la prise de notes. En plus d’énoncer les avantages de ce service, elle décrit comment ses élèves l’utilisent pour réaliser leurs recherches documentaires et synthétiser les résultats.

Causerie à Ludovia 2010 avec Laurence Juin
Dans cette entrevue vidéo, l’enseignante explique brièvement l’organisation qu’elle a mise en place pour utiliser Twitter avec ses 28 élèves. Entre autres, elle explique comment elle « oblige » ses élèves à tweeter pour dans le cadre de certaines activités et en quoi les mots-clics (hashtags) précis sont utiles dans le cadre d’échanges collaboratifs.

Amandine Terrier enseigne pour sa part à des jeunes de niveau primaire. Elle a utilisé Twitter avec ses élèves dans le cadre d’une visite culturelle. Les élèves, après avoir signé une charte de droits, faisaient part de leurs découvertes à leurs parents.

Twitter en classe (entrevue vidéo)

Au Québec

« Savais-tu que le roman Ulysse de James Joyce équivaut à 2500 tweets? »
« Wow! (…) Pourquoi y a-t-il mis autant de temps? »
© Licence CC Geek and Poke

Du côté du Québec, David Martel a tenté une expérience similaire auprès d’élèves de première secondaire. Dans ses deux classes de français, l’enseignant a opté pour Twitter pour inciter ses élèves à tenir un journal de bord sur l’avancement de leur travail et de partager leurs découvertes, autant pour l’apprentissage d’un logiciel que d’un contenu susceptible d’intéresser la classe.

Au fur et à mesure de son expérimentation de 45 jours, il a observé trois types de participants: les actifs, les plus ou moins actifs et les inactifs. Comme quoi, les comportements sur les médias sociaux peuvent être à l’image de ce qui se passe en classe! Ses élèves ont utilisé Twitter pour s’entraider dans les autres disciplines, suivre des fils d’actualité et de personnes célèbres et reprendre le temps perdu lors d’une absence prolongée!

Twitter avec des élèves de première secondaire / David Martel
Dans ce billet, cet enseignant de première secondaire résume en 12 points sa démarche pédagogique quant à l’utilisation de Twitter en classe. De la demande d’autorisation aux parents à l’évaluation du projet, en passant par les premiers tweets des élèves et la qualité du français, vous aurez plusieurs pistes pour vous guider dans votre aventure.

Ici et là, nos lectures sur le Web révèlent que les enseignants qui utilisent Twitter à des fins pédagogiques s’en servent pour:

communiquer avec les élèves et les parents
indiquer l’ordre du jour d’un cours et les contenus qui seront abordés
collaborer avec d’autres enseignants
interagir avec d’autres classes
se familiariser avec une langue étrangère en écrivant ou en lisant de courtes notes dans une autre langue
faire des sondages

D’autres idées

Voici de nombreuses autres idées d’intégration pédagogique de Twitter en classe.

19 façons d’utiliser twitter en classe d’histoire-géo et éducation civique

Utiliser Twitter en salle de classe: 12 exemples pratiques / PedagoTIC

The Ultimate Twitter Guidebook for Teachers* (en anglais)

30 ways to use Twitter to accelerate learning (en anglais)

The Twitter Experiment – UT Dallas / YouTube (vidéo en anglais)

« Inutile d’en discuter, monsieur Smith. J’ai 8237 abonnés de plus que vous. »
© Licence CC Geek and Poke

Utilisations professionnelles

Twitter permet de se tenir au fait de ce qui se trame dans le domaine de l’éducation et des nouvelles technologies.  C’est un outil qui s’avère pratique pour garder le contact avec nos collègues et s’engager dans une démarche de développement professionnel.

Pour ce faire, il importe de suivre les « bonnes » personnes. Pour constituer votre réseau, nous vous conseillons la capsule vidéo réalisée par le Service national du RÉCIT du domaine des langues.

La création de votre réseau Twitter / RÉCIT des langues

Pour rester dans un domaine restreint au monde de l’éducation et des nouvelles technologies, nous vous conseillons de vous inscrire au réseau EnDirect du RÉCIT. L’inscription gratuite permet d’accéder aux microbillets publiés par des acteurs influents dans le réseau.

http://recit.org/endirect/

Fait intéressant: sur Twitter, vous pouvez choisir de suivre quelqu’un, mais vous ne pouvez pas choisir qui vous suit! Plusieurs astuces vous permettront d’attirer les abonnés et d’enrichir votre réseau. Voici quelques suggestions parmi tant d’autres.

10 conseils sains pour augmenter votre nombre d’abonnés Twitter / Denis Hirst *

Comment augmenter efficacement ses abonnés Twitter / Mr Blogueur *

Soyez « tweetically » correct

« Suivez-moi et vous saurez en primeur ce que j’ai mangé pour le déjeuner »
© Licence CC Geek and Poke

Glanées ici et là, voici quelques règles d’or pour pratiquer l’étiquette sur Twitter. Vous verrez qu’elles se rapprochent des comportements souhaités pour la communication en général.

On doit être à l’écoute des autres et éviter les communications à sens unique.
L’autopromotion de ses ressources doit se faire de façon simple et modeste.
On évite d’inonder les autres avec nos messages. Une dizaine par jour semble le maximum acceptable.
On répond en privé lorsque c’est approprié: on évite d’utiliser Twitter à des fins de clavardage.
On limite le nombre de messages banals liés à sa routine quotidienne.
On demeure libre de suivre, de ne pas suivre et de bloquer quelqu’un. Ne pas suivre ne veut pas dire qu’on n’aime pas, mais plutôt qu’on choisit bien les membres de notre réseau.
On donne le crédit: la « twittétiquette » veut que l’on inscrive la provenance des sources. Pour ce faire, on écrit « via @LeNomDeLaPersonne » lorsqu’on utilise une information déjà diffusée par une autre personne. Les personnes qui liront votre tweet pourront cliquer sur le « @NomDuSite » qui deviendra cliquable.
Il est de bon ton de souhaiter la bienvenue à ses nouveaux abonnés.
Certains préconisent de remercier les gens qui nous ont retweeté.
Twitter: 8 conseils pour mieux socialiser / Branchez-vous! *
Huit conseils simples allant de la simple relecture de son message avant de l’envoyer à la façon d’agrandir son réseau en passant par le célèbre FollowFriday (#FF).

En espérant que ces suggestions vous ont été utiles, nous vous invitons à nous suivre sur… Twitter!

Par Julie Beaupré, Carrefour éducation

Guide original rédigé le 28 janvier 2011